On pensait que ChatGPT allait juste nous aider à rédiger des mails, à pondre des posts LinkedIn ou à résumer nos réunions. Bref, un assistant sympa, pratique, mais cantonné à l’écriture.
Sauf qu’OpenAI vient de lâcher une bombe : un store d’applications directement dans ChatGPT. Et si tu comprends bien ce que ça veut dire, tu réalises que ce n’est pas juste une mise à jour — c’est potentiellement un changement de monde.

Une seule interface pour tout faire

Imagine la scène.
Tu ouvres ChatGPT et tu écris simplement :

“Trouve-moi un hôtel au Mont Fuji avec un onsen et une belle vue.”

En quelques secondes, ChatGPT se connecte à Booking, te propose plusieurs options, te réserve la chambre, et t’envoie la confirmation.
Tu continues la conversation :

“Fais-moi une playlist Spotify pour le trajet.”

Et voilà : playlist créée, prête à être lancée.
Tu n’as rien ouvert, rien téléchargé, rien cliqué.
Tout s’est passé dans la conversation.

C’est ça, la promesse de ce nouveau ChatGPT : une seule interface, naturelle et universelle, pour piloter toutes les autres.

Le MCP, ou la fin des applis isolées

Derrière cette révolution, il y a un protocole un peu mystérieux appelé MCP (Model Context Protocol). En gros, c’est ce qui permet à ChatGPT de se connecter à d’autres services : Canva, Figma, Google Drive, Spotify, Booking, et bientôt bien d’autres.
On n’est plus sur une logique d’“ouvrir une appli” : on parle à ChatGPT, et lui se charge d’appeler les outils nécessaires pour exécuter ce qu’on lui demande.

C’est une manière complètement nouvelle d’interagir avec la technologie.
Le langage remplace les boutons, et la conversation devient l’interface.

ChatGPT devient un nouveau système d’exploitation

Et là, on touche à quelque chose de beaucoup plus profond.
Parce que si on n’a plus besoin d’ouvrir une appli pour écouter de la musique, réserver un hôtel ou créer une présentation… à quoi bon iOS ou Android ?

ChatGPT est en train de se transformer en une sorte de système d’exploitation conversationnel.
Un espace unique depuis lequel tu peux tout faire : réserver, créer, organiser, envoyer, partager…
Ton écran d’accueil, demain, ce ne sera plus des icônes, mais une discussion.

C’est comme si, petit à petit, ChatGPT absorbait tout l’écosystème numérique pour en faire une seule expérience fluide et cohérente.

Le design qui disparaît (et c’est pas une blague)

C’est un vieux rêve de designer : le meilleur design, c’est celui qu’on ne voit pas.
Eh bien, on y arrive.
Dans ce nouveau modèle, l’interface disparaît. Il n’y a plus de boutons, plus de menus déroulants, plus de pages à charger.
Tu demandes, l’IA exécute.

C’est à la fois fascinant et un peu vertigineux.
Parce que tout ce qu’on connaît du web — l’UX, les sites vitrines, les applications joliment designées — est en train de devenir invisible.
L’expérience utilisateur ne passera plus par un écran, mais par une conversation.

Et le web, dans tout ça ?

Si les gens ne vont plus sur Google pour chercher une info, ni sur ton site pour acheter ton produit, mais qu’ils passent directement par ChatGPT…
alors le web tel qu’on le connaît risque de devenir un peu… secondaire.

Le référencement naturel, le design des sites, la structure des pages — tout ça reste utile, mais uniquement si ton contenu est connecté à cette nouvelle logique.
Les entreprises devront être présentes dans ChatGPT, pas seulement sur internet.
C’est un peu comme quand les applis mobiles ont explosé et que certains sites ont mis dix ans à s’y mettre.
Sauf que là, ça va aller beaucoup plus vite.

Une bascule historique

Ce que prépare OpenAI, c’est une mutation en profondeur de notre rapport à la technologie.
ChatGPT ne veut plus seulement te répondre : il veut agir pour toi.
Et cette bascule, c’est probablement la plus grande révolution numérique depuis l’arrivée du smartphone.

Demain, on ne “cliquera” plus.
On parlera.
On ne “cherchera” plus.
On demandera.
Et petit à petit, le web deviendra une simple couche de fond — un moteur silencieux qu’on ne verra plus jamais directement.